Le défilé provocateur pour hommes 2022 de Thom Browne en juin, avec les jock straps, les hauts courts et les chaps, comprenait également un aperçu de la collection de villégiature pour femmes lorsque Farida Khelfa, Marisa Berenson, Anh Duong et d’autres ont joué le rôle de clientes de la couture se précipitant vers leurs sièges à la dernière minute.
Ces amies de Thom (Amy Fine Collins, Dree Hemingway, Debra Shaw) ont été photographiées en toute hâte devant l’Automobile Club de Paris pour le lookbook féminin de la station.
“Je voulais donner aux vêtements une vraie vie sur de vraies femmes qui inspirent”, a expliqué Browne. “Ils ont vécu des vies tellement incroyables et sont tellement engagés… c’était tellement formidable pour moi et mon équipe d’entendre leurs histoires.”
Comme toujours, Browne a bricolé la couture, jouant avec les proportions des pièces en tweed riche, carreaux madras, rayures de chemise, avec des jacquards et des broderies représentant des paysages de contes et des fleurs naïves.
Les vestes surdimensionnées avaient fière allure par-dessus un bermuda assorti ou seules comme une mini-robe, et feraient bien en dehors de son univers total, aussi, avec un jean, peut-être.
Une veste rétrécie en madras sur une minijupe assortie et un pantalon court était une version plus avant-gardiste d’un costume. Des blazers sans manches, des chemises à carreaux à manches courtes et une cape à bords effilochés en tweed à vitres légères avaient également l’air cool et confortable.
Le sac Hector s’allège lui aussi en osier, tandis qu’un sac à dos en forme de fleur vient compléter la ménagerie d’accessoires du créateur.
Les dirigeants du G7 ont peut-être appelé la mort de la cravate, mais pas sous la surveillance de Browne. Portés légèrement desserrés, pour un look plus décontracté, ils ont à nouveau l’air bien, dans un esprit rétro des années 90. Peut-être que le monde a besoin que les femmes portent des cravates, pour ainsi dire.
Les femmes représentent désormais 40% de l’activité de Thom Browne, et cette collection a été un autre pas en avant. Amener les vêtements dans la rue (ou la colonnade du club), leur a donné un autre degré d’accessibilité au monde réel, tout en positionnant le tweed américain Thom Browne dans le quartier des maisons de luxe françaises.